vendredi 30 novembre 2007

A PROPOS DE PARTICIPATION

«Invitation à notre 1er débat pour les municipales !
Mardi 27 novembre, socialistes, écologistes et radicaux de gauche d'Aubervilliers vous invitent à un débat en vue des futures élections municipales en mars 2008. Pour ce premier échange, nous vous proposons d'aborder tout particulièrement le thème de la démocratie participative avec Jo Spiegel, président de la communauté d'agglomération Mulhouse-sud. »

C’est fou ce que les gens ont envie de se rencontrer en ce moment…Voici donc les socialistes locaux accompagnés des radicaux et des verts (colistiers pour les municipales) qui invitent à la discussion sur le thème de la démocratie participative. Thème à la mode ou « tarte à la crème » ? Faut-il penser que ce thème soit le seul qui puisse intéresser les gens : leur expliquer comment on compte les associer aux décisions qui les concernent ?

- Non, puisque M. Salvator, tête de liste, précisera, dans une de ses interventions, que c’est une première rencontre qui en annonce d’autres (notamment une concernant la jeunesse).
- Non, car ça fait partie des attributions municipales d’organiser la relation avec les habitants.
- Non, car les politiques ne s’en sortiront pas seuls.

Choisissez vous-même la réponse.

Sont présents sur scène, Madame Yonnet (PS) et Messieurs Salvator (PS), Hafidi (PRG), Monino (Les Verts) et Spiegel. La salle de Renaudie est pleine.

Après une introduction de Mme Yonnet, suit un « état des lieux » de la candidature de la liste « Salvator »-les difficultés rencontrés avec le PC (non-respect des engagements) et des propositions pour le prochain mandat. On pourra retenir-entre autres-pour ce qui concerne la démocratie locale, l’élection d’habitants aux postes de présidents de conseils de quartier.
Après cela, c’est M. Monino qui présente M. Spiegel qui nous fera un exposé sur ses réalisations en terme de participation des habitants aux affaires publiques locales. Le sujet est intéressant et les idées sont clairement exposées, pour plus de détails voir ici.

Ensuite, la parole est donnée au public, qui intervient sous forme d’interrogations, qui sortent parfois du thème de la soirée. Chacun, sur scène, prendra sa part des réponses données à la salle.

Tout au long de la rencontre, des élus de Plaine Commune et de Seine-Saint-Denis se joignent à l’assistance et c’est M. Bartolone-qui s’est dit « bluffé » par le nombre de personnes présentes-qui conclura avec brio la soirée.

Soirée fraîche, spectateurs nombreux sur les gradins, pelouse grass.. euh, pardon. Non, vraiment, une belle soirée. Une soirée de campagne électorale comme on aimerait en voir plus souvent.

Voilà. On a traité la démocratie participative. Non ?
Ce même jour, on trouvait dans « l’Humanité », un long sujet sur Aubervilliers qui mettait en titre de paragraphe : « l’enthousiasme de la population » pour le projet de la Porte d’Aubervilliers…

Finalement, est-ce que c’est le bon moment pour parler des choses qui fâchent ? Les bonnes intentions sont largement partagées dans ces réunions–là, et la démocratie participative peut effectivement apparaître comme un respectable « thème de campagne » parmi d’autres.

Mais on pourrait aussi considérer que c’est le socle même de l’exercice démocratique et, dans ce cas, c’est le fondement préalable à tout le reste. Et il ne suffira pas d’octroyer des pouvoirs aux habitants pour atteindre cet objectif.

(…)

Dans la « boutique » d’à côté, ça discute ferme dans les ateliers organisés par le candidat-maire, M. Beaudet.
La séance d’ouverture de l’atelier « prendre nos affaires en main » comprenait le thème de « la démocratie locale : quels moyens pour une réelle participation de tous ? ». Comptes-rendus sur le site du candidat Beaudet.
Atelier n°2: Prendre nos affaires en main :
- 1ère réunion
- Réunion du 21 novembre

samedi 17 novembre 2007

"Reprenons la parole !" ou : "tais-toi quand tu parles !" (c’est selon…)

Après la réunion du 25 septembre dans le quartier Maladrerie/Emile Dubois qui s’était terminée dans la confusion la plus totale, le collectif d’habitants des cités Maladrerie/Emile Dubois s’était proposé d’organiser une autre réunion pour «permettre à la démocratie de passer» et donner aux habitants l’opportunité de «reprendre la parole» qui leur avait été confisquée par la tournure qu’avait prise la rencontre du 25. L’accord du maire avait été donné pour une nouvelle réunion le 14 novembre, dans la même salle.

Il s’agissait ostensiblement de donner une autre image de la communication entre le maire et les habitants. Question de point de vue car si les gens ont pu s’exprimer, cependant, les questions n’étaient pas du tout les mêmes que celles abordées lors de la première réunion, le public non plus, d’ailleurs, tiens… Service d’ordre efficace et animation structurée du « débat ». Alors, effectivement, si dialogue il y eut entre M. Beaudet et des personnes présentes à cette réunion, d’autres se sont vu refuser l’entrée-aux cris audibles depuis la salle de : «appelez la police !».
Quant aux thèmes abordés, l’une des dernières intervenantes regrettait l’absence de sujets de «fond» dans cette soirée.
«Il faudrait trouver une autre occasion d’en parler» nous répondit M. Beaudet…

«La démocratie a marqué des points» disait-on après cette réunion.
Sur le site www.pascal-beaudet.com, site de soutien à la candidature de M. Beaudet aux élections municipales, deux billets datés du 14 et 15 novembre signés du «collectif d’habitants» font état de l’initiative et de son succès (!)…

Etre passés d'une réunion "agitée" (vivante ?)-vivante comme la démocratie ?- à une autre tellement consensuelle pose question : quels changements ont bien pu intervenir entre les deux dates ?

Et sur un autre plan, comment faire d'un outil rare et indispensable comme une rencontre entre un maire et ses administrés, un objet vide de sens faute de réelles envies partagées ou de peur de débattre (dans débattre il y a battre alors disons : "échanger" pour ne heurter personne...)

Car même si les solutions paraissent difficiles voire inaccessibles de la place de chacun dans la cité, il n'y a pourtant nul autre lieu où elles puissent être ne serait-ce qu'envisagées.

Et si pour qu'elles émergent, il fallait "du bruit et de la fureur" sans que cela fasse automatiquement peur ?
Et si non, à quoi bon tout ça ?

A l’image même de la « démarche quartier » qui ne concerne finalement que peu d’habitants, souvent devenus des «habitués» ou restés des militants, mais qui dessinent en creux l’image de la désaffection même de la population de ces espaces qui lui étaient promis.

Un autre regard, pour complément d'information : Aubermensuel de décembre, page 9, "reprenons la parole". ici

jeudi 25 octobre 2007

BACK IN THE U.S... BACK IN THE U.S... BACK IN THE U.S.S.R !

Aubervilliers, le 19 octobre 2007
Communiqué de presse
Pascal Beaudet lance les ateliers d’Aubervilliers
Coup d’envoi de la campagne pour les municipales
Mercredi 24 octobre à 19h - Espace Fraternité
Le Maire d’Aubervilliers, qui a reçu fin septembre l’investiture des communistes d’Aubervilliers, invite la population à une grande rencontre conviviale le mercredi 24 octobre à partir de 19h à l’Espace Fraternité, 10-12 rue de la Gare à Aubervilliers.
A cette occasion, Pascal Beaudet réaffirmera sa volonté de conduire pour les élections municipales de mars 2008 une liste de large union de toute la gauche, ouverte à des personnalités locales.
Comme il l’avait annoncé par courrier à tous les habitants dans le courant de l’été, Pascal Beaudet souhaite associer les citoyens d’Aubervilliers à l’élaboration du futur projet municipal.
Mercredi 24 octobre, il annoncera donc la constitution d’ateliers thématiques qui se réuniront d’ici la fin de l’année et qui aborderont des thèmes essentiels pour l’avenir d’Aubervilliers. Des habitants, des élus, des personnalités d’Aubervilliers seront présents pour soutenir cette démarche et assurer de leur contribution pour faire d’Aubervilliers une ville toujours plus agréable à vivre.

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Mercredi soir, quelques deux cents personnes réunies à l’Espace Fraternité.
-
Comment voulez-vous que les gens comprennent quelque chose à la politique ? Cela commence par une invitation à tous les citoyens à participer à la construction d’un projet pour la ville et ça finit par une soirée de lancement de campagne !
Rappel 1 : Lorsque la première invitation était lancée, cet été, le maire n’était pas encore candidat « investi » par les communistes albertivillariens. Lorsque la deuxième invitation arrive, c’est toujours de réflexion qu’il s’agit, organisée autour d’ateliers qui vont être présentés à la population. Au final, c’est d’une soirée de célébration de la candidature de M. Beaudet* qu’il s’agit, avec comité de soutien et souscription etc.
Rappel 2 : Les élections municipales sont des élections de listes. De listes qui portent des projets. Quelques thèmes sont donnés dans la présentation des cinq ateliers** proposés qui pourraient ressembler à des orientations à travailler. Ce qui transparaît plus clairement, cependant, dans les propos « politiques » des intervenants, ce sont les « attaques » aux socialistes en réponse aux « attaques » de ceux-ci et en même temps la volonté de rassembler « toute la gauche » (?)
Pourquoi ne pas dire les choses simplement : l’union de la gauche est morte, il n’y a pas de projet et on essaye de sauver les meubles.
Mais cela ne nous… regarde pas. En tout cas, il serait plus convenable de nommer les choses : quel est le bilan de la municipalité - car le maire représente bien le conseil municipal, non ? - et quels sont les projets de la liste Beaudet.
Convenable aussi - merci pour les « simples citoyens » - de distinguer - et afficher - quelles sont les actions menées par le maire et celles menées par le candidat.

Oui.
Merci.

*le blog du candidat :
http://www.pascal-beaudet.com
**1.Une ville plus agréable à vivre - 2. Prendre nos affaires en main - 3. Une ville au service de tous les albertivillariens. - 4.L’égalité au cœur des politiques culturelles et éducatives - 5. Fier-e d’habiter Aubervilliers.

mardi 23 octobre 2007

Dans les plaines du Far West quand vient la nuit...

Landy-Plaine-Marcreux-Pressensé : un bien curieux assemblage de morceaux éclatés, ce « quartier ». Pour y conclure sa tournée, le maire s’est rendu ce vendredi à l’école Doisneau, dans le Landy.

Près de la grille, Madame Yonnet discute avec des habitants. Le maire fume une cigarette à quelques mètres de là, devant la salle, en compagnie de M. Clément.

Les gens arrivent petit à petit. En fait, on pourrait croire que le signal de départ de la réunion est donné par le groupe de résidents africains qui était à la grille et qui s’approche en serrant la main des uns et des autres.

Une soixantaine de personnes étaient présentes à ce rendez-vous. A part les habitués de ces rencontres, on pouvait distinguer plusieurs catégories : aux premiers rangs, des habitants plus âgés que l’ensemble, plutôt des propriétaires, plutôt blancs. Ensuite une zone mixte moins bien définissable mais plus jeune et diversifiée, quelques enfants dans les bras des mamans et au fond, deux rangs de résidents africains pour la plupart.
Le maire est encadré par deux élus du quartier et la coordinatrice.
Après l’habituelle vidéo du service Vie des Quartiers, c’est la coordinatrice qui fait état des réalisations et des nombreux projets en cours sur le quartier. Ensuite la parole est donnée à la salle. Le micro est distribué par la stagiaire qui intervient dans le cadre d’une action sur le quartier.
On en vient assez rapidement, à l’initiative du maire, au mouvement de mutation profonde que connait le Landy, l’information récente étant le début des travaux de la ligne de métro qui aura un impact direct sur le quartier par l’ouverture de la station qui se trouvera au bout de la rue des fillettes.
Le centre commercial de la porte d’Aubervilliers, lui non plus n’est pas loin et il apportera non seulement des emplois dans le secteur des services marchands mais également dans le bâtiment.
La question de l’emploi se pose avec le remplacement de l’artisanat et de l’industrie par des activités plus tertiaires et demandeuses de main-d’oeuvre qualifiée. Cela donne l’occasion d’évoquer les investissements du territoire en formation : deux universités, le Conservatoire National Régional, mais aussi, bientôt sans doute, l’Ecole des Hautes Etudes de Sciences Sociales.
L’aspect positif de ces transformations est déjà envisageable à la vue de ce qui s’est passé dans la partie dionysienne de ce territoire du Landy. Cela permettra sans doute de changer l’image de marque du quartier qui semble plutôt négative de l’”extérieur”. Une jeune femme propriétaire témoigne de propos de locataires qui se sont fait une image positive du quartier après y être venus.
La question de la sécurité est abordée mais elle ne provoque pas plus de remous que ça, le maire place son couplet sur les compétences des polices et on retourne au logement.
Sur ce sujet, les inquiétudes par rapport au changement sont évoquées par un jeune d’une cité dont les “barres” vont être démolies. Que va-t-on trouver pour reloger ces personnes ? Est-ce que les habitants plus “pauvres” auront leur place dans le nouvel habitat ? Le jeune Mamadou ne souhaite pas quitter le quartier qu’il aime-il a même incité sa soeur à venir y habiter.
Le maire répond à cela que les habitants ne seront pas oubliés dans le projet et que bien évidemment des solutions leur seront proposées, d’autant plus, que pour l’instant, il n’y a pas foule de candidats.
La question du logement étant lancée, la parole est prise par des habitants du 5, Gaetan Lamy-un hôtel meublé.
Diverses interventions mettent en avant l’état critique des conditions de logement dans ces locaux et certains reprochent à la mairie de ne « rien faire »-terme réfuté par le maire.
Les problèmes avec le propriétaire de cet immeuble sont bien connus par les services de la mairie. Madame Yonnet, adjointe au logement et M. Ginot, chef du service Hygiène, présentent les démarches qui ont été faites ou sont encore en cours pour venir en aide aux familles en difficulté dans cet hôtel (maintien de la distribution d’eau, démarches administratives auprès du propriétaire...)
M. Ginot rappelle quelles sont les compétences et les limites de son service dans pareille situation.
Dans le groupe d’habitants de cet immeuble on perçoit cependant une diversité de comportements, ainsi certains tentent de “radoucir” le ton de certaines prises de parole.
Des discussions se prolongent dans les rangs, les enfants commencent à bouger et il est temps de clore la réunion.

Après cette tournée du maire qui se conclura par un retour à la Maladrerie/Emile Dubois pour tenter de mener à son terme la défunte réunion d’ouverture, il sera temps de faire un bilan de ces rencontres et de se demander, notamment, si les objectifs « affichés » par la municipalité ont été atteints.

vendredi 19 octobre 2007

Quartiers Nord


Robespierre, Cochennec, Péri … ça en fait du monde à voir ! Dans la salle de l’école Brossolette, plus de quarante personnes sont rassemblées pour le débat. On retrouve la même proportion d’élus et d’employés de la ville (ou de la communauté d’agglomération) que la fois précédente à Firmin Gémier. Une sorte de « caravane du tour » avec aussi, bien entendu, les élus «locaux de l’étape». La population tourne autour de la cinquantaine, il n’y a pas de jeunes mais des tempes grisonnantes et des couleurs de peaux variées.

Le maire est entouré des trois élus de quartier et du coordinateur. Celui-ci prend la suite de la vidéo habituelle en faisant une présentation du quartier et de ses réalisations. Il prendra ensuite en main la distribution du micro.

La première personne à prendre la parole remercie le maire pour sa présence dans le quartier.
Parmi les thèmes abordés, une nouveauté : l’emploi des jeunes et précisément la suite qui est donnée aux candidatures adressées à la Mairie. Le maire assure que les réponses sont données à toutes les demandes, même si elles ne sont pas positives. Le maire rappelle que travailler à la mairie, c’est le plus souvent passer d’abord un concours, puis il élargit sa réponse aux conditions de l’emploi dans le privé : nombre d’entreprises qui viennent sur le territoire de plaine commune arrivent avec leurs propres effectifs. Cependant, il se montre optimiste sur la création d’emplois locaux issus de la création d’un centre commercial à la Porte d’Aubervilliers.
Les sujets abordés tournent autour des conditions de logement-et la santé-notamment par plusieurs interventions relatives aux problèmes d’humidité dans les appartements au 10, rue Jarry. Le maire promet de suivre l’affaire avec l’office HLM.
Des considérations diverses sur l’abaissement des trottoirs et l’adaptation des services municipaux à l’accueil des handicapés mettent en valeur le travail fait par les service en charge des questions du handicap.
Des discussions sur la sécurité à proximité des écoles, sur les nuisances sonores occasionnées par la dépose de bouteilles dans les containers destinés à la récupération du verre.
Le problème de la saleté occasionnée par le marché des quatre routes ou celui du Montfort trouve des réponses désarmées du maire, constatant la vitesse à laquelle la saleté (ou l’incivilité) gagne du terrain.
Quelques interrogations sur le câble et sur les difficultés rencontrées par tout un chacun avec Noos. Le maire propose de contacter l’adjoint en charge de la communication pour plus de précisions sur l’équipement de la ville.

Les questions de police seront également abordées, assez légèrement d’ailleurs, avec l’habituelle réponse concernant la répartition des compétences entre le commissariat et la municipalité.

Une invitation est faite au maire de mieux communiquer sur les travaux de la rue Casanova qui durent depuis plusieurs années.

Un cycliste visant le record du monde de l’heure réclame un statut de vétéran professionnel qui lui permettrait de se consacrer totalement à son projet. Le maire lui propose de s’informer auprès du CMA, plus qualifié que lui sur ces questions.

Un sympatisant UMP (désigné comme tel par un habitant) prend une position affirmée sur le mode de sollicitation du commissariat quant à la question du traitement des épaves. Il témoigne de la facilité avec laquelle il a pu obtenir l’intervention de la police et il dicte à la salle les termes à utiliser… Il se prévaut également de conseils dispensés à des étrangers ne maîtrisant pas la langue (!)
Une dernière question permettra d’interrompre un discours pseudo-pédagogique.

Le débat fut dans l’ensemble de bonne tenue et la salle participa activement aux échanges. Les questions adressées au maire furent souvent précédées de propos bienveillants et l’humour était également de la partie.

mercredi 17 octobre 2007

Suite de parcours


Dans la liste des visites du maire dans les quartiers, cochez « Sadi Carnot/Firmin Gémier ». C’était ce mardi soir dans l’école Firmin Gémier.

"Firmin Gémier naît à Aubervilliers, d'un compagnon tanneur et d'une «Mère des compagnons charpentiers». Installé à Belleville, il suit sa scolarité à l'école primaire supérieure Turgot grâce à une bourse."

Euh, pardon…
Le maire fait face à une quarantaine de personnes dont un quart de fonctionnaires ou d’élus, la moyenne d’âge dépasse la cinquantaine, deux ou trois personnes de moins de trente ans environ. A sa droite se tient M. Vincent, élu du quartier et adjoint à la Sécurité. C’est le responsable du service Vie des Quartiers qui gère le micro.

Les infos du jour : les premiers « coups de pioche » ont été donnés sur les chantiers du prolongement de la ligne 12 du métro et celui du centre commercial de la Porte d’Aubervilliers ( voir « le Parisien » du jour.)

Pour le reste ça démarre très fort avec les premiers rangs qui nous parlent de l’insécurité qui règne autour de la station de métro Quatre Chemins. Les avis sont partagés ou, disons, modérés par d’autres interventions de la salle. Le maire rappelle la situation quant aux effectifs de la police et à l’ampleur de la tâche.
« On les voit jamais » chuchote-t-on en écho du fond de la salle.
Finalement les participants arrivent à relativiser, compte tenu de ce qui se passe dans d’autres quartiers.
Le maire rappelle le discours du premier ministre sur la politique du gouvernement quant aux effectifs de la fonction publique et se dit inquiet.

Ensuite on parlera du « verrouillage » réel et symbolique de l’entrée du stade Karman (l’entrée du public se fait par le parking) avec une réponse de l’adjointe aux sports qui explique les contraintes relatives à l’utilisation de la pelouse ; elle rappelle également que le stade est cependant « ouvert » à de nombreuses autres activités.

Ce qu’on retiendra des autres interventions : les habituelles questions sur la voirie, la gestion des déchets et objets encombrants, les embouteillages de l’avenue Victor Hugo, les problèmes de stationnement. En vrac : des réponses de M. Clément de Plaine Commune, sur la verbalisation des infractions, des explications de Monsieur le maire sur les difficultés rencontrées avec les commerçants chinois de l’avenue Victor Hugo et le réaménagement nécessaire de la zone en harmonie avec la construction du centre commercial.
Monsieur Vincent interviendra sur le volet sécurité « routière », notamment sur les aménagements de la chaussée (questions sur l’opportunité de tel ou tel ralentisseur) ou sur la mise en place d’une voie cyclable en contre-sens rue Karman.
Sachons enfin, maire compris, que la place de stationnement pour les résidents à Aubervilliers est de 1,60 euro par jour alors qu’il est de 0,50 à Paris.

La minute d’indignation, en plein cœur de la réunion, sera consacrée au chien du gardien du stade Karman. Il est tout seul et vit dans des conditions déplorables. Il aboie toute la journée alors que son maître est de l’autre côté du stade.

Mais que fait donc la mairie ?

vendredi 12 octobre 2007

"Vous avez demandé la mairie… ne quittez pas."


Cinquième étape des visites du maire dans les quartiers. Ce jeudi soir c’est le quartier Centre ville /Victor Hugo qui est concerné.

Une cinquantaine de personnes sont présentes en salle du conseil. Le maire est encadré des deux élus du quartier, la coordinatrice de quartier, un peu plus loin, sur le côté. Dans la salle, un public diversifié, moyenne d’âge la cinquantaine, quelques jeunes adultes, pas de groupe identifié, des élus, des employés de la ville et de Plaine Commune.

La traditionnelle vidéo sur le service Vie des quartiers est victime d’une panne technique, le maire entame donc la réunion en proposant la parole à une habitante bien connue du quartier, ancienne élue.
Les interventions porteront essentiellement sur des questions de sécurité, de voirie et de cadre de vie. La note concrète vient de Plaine Commune : l’ouverture prochaine d’une déchetterie.

Les épaves de voitures rue Bernard et Mazoyer, les nuisances d’une société d’import export à Villebois-Mareuil, les trafics des environs du collège Rosa Luxemburg, l’impasse Waldeck-Rousseau, les problèmes du quartier sont recensés.

Les interrogations des habitants tournent autour du rôle de la Police et de ses moyens. Le maire intervient pour préciser les choses, notamment la répartition des compétences et les modalités de collaboration avec la commissaire - complété par l’adjoint à la Sécurité, Bernard Vincent, du fond de la salle.

Le maire rappelle ensuite les différentes démarches entamées par la mairie auprès du représentant de l’état-le préfet. Il se montre préoccupé par le discours du matin du premier ministre qui annonce une réduction des effectifs dans la fonction publique.

Après des considérations d’ordre politique, on reviendra sur des situations plus concrètes auxquelles Bernard Vincent « répondra » en proposant aux personnes concernées de se rapprocher du service prévention pour voir leurs démarches accompagnées par la municipalité.

Après une heure trente d'échanges, le bar est ouvert.
Non-non, malgré les apparences, je ne suis pas rapporteur de séance-encore moins porte-parole (?)-mais on ne peut être passionné que de choses passionnantes.
(à suivre)

mercredi 10 octobre 2007

Un coup pour rien.


Quatrième rencontre dans les quartiers. Après Maladrerie/Emile Dubois, la Villette/Quatre Chemins et Paul Bert, c’est au tour du quartier Vallès/La Frette d’accueillir le Maire ce mardi 9 octobre.

Chouette ! on est passés directement de la maternelle à la grande école : le très stylé Lycée Le Corbusier. Cependant force est de constater que s’il y avait beaucoup d’appelés pour cette apparition du maire dans le quartier, rares sont les élus par ce mardi soir pluvieux. Et encore les « vrais » élus étaient-ils plus nombreux que les habitants !


Après la rituelle visite du quartier, la soirée débute par une vingtaine de minutes de discussion à bâtons rompus, entre un maire sans cravate seul face à une belle grande salle… vide : dix personnes à tout casser (!) Il y a là trois habitantes, cinq élus, la coordinatrice de quartier, quelques employés municipaux qui vont et viennent et mézigue.
Pour la précision, une jeune dame est venue dans la salle et est repartie après quelques minutes, ne se sentant peut-être pas concernée par la discussion en cours.
L’arrivée de monsieur Del Monte avec sa double casquette d’adjoint au maire et de président de l’office HLM donne au maire l’occasion d’inviter à continuer la discussion devant un verre.
Pour la précision, monsieur Del Monte sortait d’une réunion avec le collectif d’habitants de Vallès et on espérait qu’il serait suivi de la trentaine d’habitants qui s’étaient déplacés pour le rencontrer.

Séquence suivante, dans une petite salle du lycée où le maire fait passer les verres à la petite assemblée pour le traditionnel « pot » d’après-débat. C’est l’occasion de porter un toast au maire dont c’est l’anniversaire et d’évoquer ses premières années à Aubervilliers…

Les trois habitantes groupées sont presque gênées de constater leur solitude et le désintérêt des habitants pour cette rencontre. Une des trois (la plus jeune) qui est de retour à Aubervilliers après dix ans fait un triste bilan. « Au début, (la démarche quartier) on y croyait, on était motivées… » ou encore : « maintenant, il n’y a plus de respect pour personne : on voit voler les détritus par les fenêtres… »

Peut-être faudrait-il annuler les réunions les soirs de pluie ?

vendredi 5 octobre 2007

Cours du soir

Cette fois le rendez-vous était en grande section de l’école Anne Sylvestre. La salle (préau) est spacieuse, bien installée. Elle permet une bonne circulation entre les rangs.
Une cinquantaine de personnes, des adultes-jeunes et moins jeunes-, pas de groupes ou collectifs cités, sinon quelques personnes résidentes d’un immeuble proche d’une école rue du clos Bénard qui interviendront à titre individuel.

Après la vidéo rituelle, la maîtresse (!) de maison, fait état des réalisations du quartier et donne quelques infos sur l’actualité de la boutique (notamment son transfert vers le caf’OMJA).
Ensuite le maire, flanqué des deux élus du quartier, comme à son habitude, maintenant, cède la parole aux habitants.

La fibre optique, la présence de SDF (hors du quartier, d’ailleurs), les problèmes de stationnement, de nuisances sonores, de voirie (utilisation du vélo) donnent au maire et à M. Monino l’occasion d’apporter quelques réponses aux interrogations des habitants.
Des explication claires sur les pistes cyclables, sur la démarche de la communauté d’agglo et sur le développement du « vélib' » parisien à travailler. Sur la question de la fibre optique, c’est l’arrivée de M. François, adjoint au maire, qui permet d’apporter une réponse précise et claire à des questions pointues sur l’équipement de la ville en cable.

Le débat ne prête pas à de grandes envolées lyriques, parfois même, on s’ennuie dans cette soirée-un élément nouveau dans ces rencontres. Autre nouveauté visible, la présence immédiate du responsable du service « vie des quartiers » auprès des intervenants, qui note les coordonnées et consigne les demandes exprimées par les habitants.
Le gros sujet de la soirée, finalement, c’est les diverses nuisances causées aux riverains par l’école juive située dans le quartier.
La liste est longue des démarches faites par différents habitants et l’exaspération est évidente. Le maire replace le contexte des démarches de la mairie et également du cadre d’intervention de la police municipale et de la « Nationale » mettant en évidence le décalage existant entre les besoins de la ville et la réalité des effectifs.
Après un long moment passé sur cette question, la coordinatrice croit conclure le débat en rappelant un des motifs de fierté du quartier comme l’admission à Sciences Po de 5 élèves du Lycée Henri Wallon. Finalement c’est « Papa Eric » qui aura le dernier mot. Constatant qu’on a trop tendance à se lamenter, il invite à voir les choses positives de la vie. Bon. Sans autre commentaire car la réunion était longue et il faisait soif.

jeudi 4 octobre 2007

Rendez-vous... à la Villette.

La salle James Mangé dans le quartier Villette, regroupe quelque soixante-dix personnes ce mercredi soir pour rencontrer le maire.
Après la traditionnelle vidéo sur les dix ans de la vie des quartiers, la parole est prise par la coordinatrice du quartier Villette-Quatre Chemins - Halima Mekarbech - debout, près d'une table qui réunit les deux élues du quartier et le maire.

Elle fait au micro un bilan des actions menées sur le quartier depuis la création des boutiques en prenant à témoin certains des habitants présents dans la salle. Un petit monsieur s'impatiente, il veut parler de l'avenir et "pas du passé" - il quitte la salle en maugréant...
Suite à la présentation de la coordinatrice, le maire reprend la parole pour inviter à la discussion.

Les premières questions portent sur la surpopulation, sur la dégradation de l'habitat et le cadre de vie. La coordinatice gère la distribution de la parole et pendant l'intervention d'un habitant, elle va rechercher le "petit monsieur mécontent" qui va ensuite poser sa question.
Les interventions des habitants sont le plus souvent consistantes et elles trouvent chez les élus des échos bienveillants et des explications précises sur le cadre d'intervention de la municipalité. Le maire se voit même offrir le soutien d'un habitant militant CNL sur sa prise de position et son action quant à l'affaire récente des squatts de la Maladrerie.
Les discussions s'élargissent ensuite aux rapports avec la Voisine Parisienne et sur le "noeud" (routier) de la Porte de la Villette.
Le débat est de bonne tenue de part et d'autre, la salle est attentive et concernée.
Après une heure environ d'échanges, deux jeunes femmes viennent s'installer parmi les derniers rangs (elles expliqueront plus tard que dans un premier temps elles se sont vu interdire l'entrée à cette réunion). A leur arrivée, une certaine fébrilité s'empare des membres de l'organisation présents dans la salle. Les deux personnes en question avaient déjà entretenu une "animation" certaine à la réunion du quartier Maladrerie-Emile Dubois.
Le micro continue à tourner dans la salle et la réunion s’achève par un vote consultatif sur le nom à donner à un square rénové.
Pour la petite histoire, parmi les cinq propositions présentées, le meilleur score est obtenu par « square de l’île aux enfants ». A méditer…

Après cela, le maire se voit offrir une protection rapprochée visible pendant que le buffet s’anime. L'élu prendra ensuite un verre en présence des deux jeunes femmes arrivées en cours de réunion et ils échangeront tranquillement leurs points de vue sur leurs « prestations » respectives à Renaudie.

Quelques minutes plus tard, la coordinatrice viendra se présenter à elles.

Au fait, ils sont où, les chinois ?


vendredi 28 septembre 2007

Exercice pratique

La participation citoyenne n’est pas une lubie ou un argument politique : elle est une nécessité. Chacun s’en réclame, peu la pratiquent. Est-ce la faiblesse des individus citoyens ou la carence des institutions ?
- Les deux « Comandante » ! Mais qui... de la poule et de l’œuf ?
On ne peut pas s’étonner aujourd’hui de l’absence de certaines catégories de la population dans les réunions de quartier ni de la présence de nouvelles quand on voit comment elles sont organisées et quelle est la « vie des quartiers » au quotidien.

Ce qui s’est passé mardi soir à Renaudie était prévisible. Prévisible pour plusieurs raisons simples :

- On ne peut pas mener un débat, une rencontre, une assemblée, une réunion quelle qu'elle soit, sans animateur. A une époque révolue, dans ce cadre d'intervention, des coordinateurs de quartier pouvaient faire l’affaire : ils connaissaient les habitants et leurs difficultés, ils pouvaient arrondir les angles, sérier les questions et distribuer la parole.

- On ne peut pas faire abstraction des problèmes connus sur le quartier et ne pas les affronter d’entrée.

- On ne peut pas refuser de communiquer sur certaines questions même si ce n’est pas le lieu pour évoquer des questions "individuelles".

Il faut pouvoir replacer les questions abordées dans leur contexte mais pas, dans un cas comme dans l’autre, les éluder. Par respect pour la personne, par respect pour les autres, par respect pour la démocratie. Et même, par respect pour nos propres idées qui nous ont amenés là.

Pour qui s’était poussé à passer par Renaudie ce mardi soir, le cœur était lourd en repartant.

Rendez-vous ! (survie des quartiers)

Invitation de M. le Maire
Construire notre ville ensemble
Rendez-vous dans le quartier
Maladrerie - Émile Dubois
mardi 25 septembre

“ Parce que j’ai la ferme volonté d’améliorer le quotidien de la vie de tous les Albertivillariens et de construire avec eux l’avenir d’Aubervilliers.
Parce que je suis profondément persuadé que la participation citoyenne la plus large est une des conditions déterminantes pour réussir ensemble, je vous donne rendez-vous dans votre quartier.”


A Renaudie, l’affiche était alléchante : ferme volonté, construire, participation, réussir, ensemble…

20 h 30 - Salle pleine aux trois quarts environ, population pas très jeune, des cheveux blancs, des peaux noires, des militants, des mamans avec des enfants en bas âge, des poussettes.

Après une vidéo sur la démarche « vie des quartiers », quatre personnes attablées sur scène : le maire, les deux élues du quartier et le coordonnateur de quartier.

Quelques questions sur la saleté des rues et sur la dégradation de certains lieux. Une réponse du maire et du responsable de Plaine Commune du service de nettoyage.

Le maire est ensuite interpellé par une habitante du quartier sur son cas personnel, déjà connu de la mairie. Sa longue intervention n’obtient comme réponse qu’un « je ne vous répondrais pas » et un « question suivante » qui ramène à une autre intervention sur la propreté…

Un groupe de personnes reprend avec véhémence le thème du logement, considérant sans doute que l’intervention précédente n’a pas été prise en compte et rappelle les difficultés récentes vécues dans le quartier. La tension monte dans les gradins. Après de longues minutes de confusion générale où les gens s’apostrophent d’un bout de la salle à l’autre, une personne du public descend sur scène pour inviter au calme.

On essaye de repartir sur une autre question. Finalement la question porte explicitement sur le thème du commerce. La personne s’étonne de ce que les commerces qui ferment deviennent pour la plupart des boucheries hallal.
C’est le coup fatal porté à cette soirée. Devant les réactions hostiles de toutes parts, la réunion est interrompue.

La salle est péniblement évacuée aux environs de 21 h 30. « manipulation… carence de l’organisation…» les commentaires sont partagés en petits groupes. Incompréhension, paroles lourdes (« mafia d’Auber ' ! », « communistes dehors ! ») et regards hébétés.
Dehors, sur le trottoir, un groupe de jeunes. « Allez la faire ailleurs votre réunion ! »