mardi 23 octobre 2007

Dans les plaines du Far West quand vient la nuit...

Landy-Plaine-Marcreux-Pressensé : un bien curieux assemblage de morceaux éclatés, ce « quartier ». Pour y conclure sa tournée, le maire s’est rendu ce vendredi à l’école Doisneau, dans le Landy.

Près de la grille, Madame Yonnet discute avec des habitants. Le maire fume une cigarette à quelques mètres de là, devant la salle, en compagnie de M. Clément.

Les gens arrivent petit à petit. En fait, on pourrait croire que le signal de départ de la réunion est donné par le groupe de résidents africains qui était à la grille et qui s’approche en serrant la main des uns et des autres.

Une soixantaine de personnes étaient présentes à ce rendez-vous. A part les habitués de ces rencontres, on pouvait distinguer plusieurs catégories : aux premiers rangs, des habitants plus âgés que l’ensemble, plutôt des propriétaires, plutôt blancs. Ensuite une zone mixte moins bien définissable mais plus jeune et diversifiée, quelques enfants dans les bras des mamans et au fond, deux rangs de résidents africains pour la plupart.
Le maire est encadré par deux élus du quartier et la coordinatrice.
Après l’habituelle vidéo du service Vie des Quartiers, c’est la coordinatrice qui fait état des réalisations et des nombreux projets en cours sur le quartier. Ensuite la parole est donnée à la salle. Le micro est distribué par la stagiaire qui intervient dans le cadre d’une action sur le quartier.
On en vient assez rapidement, à l’initiative du maire, au mouvement de mutation profonde que connait le Landy, l’information récente étant le début des travaux de la ligne de métro qui aura un impact direct sur le quartier par l’ouverture de la station qui se trouvera au bout de la rue des fillettes.
Le centre commercial de la porte d’Aubervilliers, lui non plus n’est pas loin et il apportera non seulement des emplois dans le secteur des services marchands mais également dans le bâtiment.
La question de l’emploi se pose avec le remplacement de l’artisanat et de l’industrie par des activités plus tertiaires et demandeuses de main-d’oeuvre qualifiée. Cela donne l’occasion d’évoquer les investissements du territoire en formation : deux universités, le Conservatoire National Régional, mais aussi, bientôt sans doute, l’Ecole des Hautes Etudes de Sciences Sociales.
L’aspect positif de ces transformations est déjà envisageable à la vue de ce qui s’est passé dans la partie dionysienne de ce territoire du Landy. Cela permettra sans doute de changer l’image de marque du quartier qui semble plutôt négative de l’”extérieur”. Une jeune femme propriétaire témoigne de propos de locataires qui se sont fait une image positive du quartier après y être venus.
La question de la sécurité est abordée mais elle ne provoque pas plus de remous que ça, le maire place son couplet sur les compétences des polices et on retourne au logement.
Sur ce sujet, les inquiétudes par rapport au changement sont évoquées par un jeune d’une cité dont les “barres” vont être démolies. Que va-t-on trouver pour reloger ces personnes ? Est-ce que les habitants plus “pauvres” auront leur place dans le nouvel habitat ? Le jeune Mamadou ne souhaite pas quitter le quartier qu’il aime-il a même incité sa soeur à venir y habiter.
Le maire répond à cela que les habitants ne seront pas oubliés dans le projet et que bien évidemment des solutions leur seront proposées, d’autant plus, que pour l’instant, il n’y a pas foule de candidats.
La question du logement étant lancée, la parole est prise par des habitants du 5, Gaetan Lamy-un hôtel meublé.
Diverses interventions mettent en avant l’état critique des conditions de logement dans ces locaux et certains reprochent à la mairie de ne « rien faire »-terme réfuté par le maire.
Les problèmes avec le propriétaire de cet immeuble sont bien connus par les services de la mairie. Madame Yonnet, adjointe au logement et M. Ginot, chef du service Hygiène, présentent les démarches qui ont été faites ou sont encore en cours pour venir en aide aux familles en difficulté dans cet hôtel (maintien de la distribution d’eau, démarches administratives auprès du propriétaire...)
M. Ginot rappelle quelles sont les compétences et les limites de son service dans pareille situation.
Dans le groupe d’habitants de cet immeuble on perçoit cependant une diversité de comportements, ainsi certains tentent de “radoucir” le ton de certaines prises de parole.
Des discussions se prolongent dans les rangs, les enfants commencent à bouger et il est temps de clore la réunion.

Après cette tournée du maire qui se conclura par un retour à la Maladrerie/Emile Dubois pour tenter de mener à son terme la défunte réunion d’ouverture, il sera temps de faire un bilan de ces rencontres et de se demander, notamment, si les objectifs « affichés » par la municipalité ont été atteints.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Good post.